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En 1969 un canard déroute le Concorde qui survolait l'étang de Salses Saint Hippolyte Leucate

Canard colvert

Il est impossible de ne pas reconnaître le mâle du Canard colvert en plumage nuptial. Sa tête et son cou, d'un vert chatoyant, sont délimités par un collier blanc sous lequel s'étend le plumage de sa poitrine, d'un marron intense.

Ses parties inférieures et ses côtés sont gris pâle, son dos et ses ailes, brun grisâtre, et sa queue blanchâtre, ornée de noir sur ses deux faces, est ornée de deux plumes noires retroussées sur la ligne médiane de sa face supérieure. Il a le bec jaune et les pattes et pieds orangés.

Le plumage de la femelle est beaucoup moins coloré. Son dos est tacheté de brun et sa poitrine, fortement rayée, est chamois et brun foncé. On la reconnaît surtout au miroir (plage violacée sur l'aile, près du corps) bordé de blanc, semblable à celui du mâle. Ses pattes et pieds sont orangés, tout comme son bec, lequel est parfois tacheté de noir. Son cri, un « couac » puissant, est similaire à celui des canards de ferme. Le mâle, quant à lui, émet un nasillement grave et plus doux.

Le Colvert est un canard de surface (ou barboteur) typique. On le voit souvent basculer le corps sans plonger à la recherche de nourriture, la tête dans l'eau et la queue dans les airs. Il peut plonger en cas d'urgence, mais il le fait rarement.

 

 

Alimentation

L'alimentation du Canard colvert est fonction des exigences saisonnières de la ponte, de la mue, ou des migrations et de l'hivernage pour lesquels il doit accumuler des réserves de graisse. Il se nourrit surtout de végétaux et d'invertébrés qu'il trouve dans l'eau ou sur la terre ferme. Dans l'eau, il consomme des plantes émergentes, des racines de plantes dans les eaux peu profondes, et de petits invertébrés nageurs ou des larves d'insectes dans les fonds boueux. Sur la terre ferme, il se nourrit souvent de grain; on peut voir de grands rassemblements de Colverts à l'automne dans les champs de céréales, après la récolte.

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Vie et moeurs

Les Canards colverts sont des oiseaux résistants.

 

Vers la fin de mars et le début d'avril, les couples sont déjà formés.
Accompagnée du mâle, la femelle se met à chercher un territoire. Le plus souvent, le territoire choisi se trouve à proximité de son lieu natal. Certaines femelles retournent au même site d'une année à l'autre.

C'est la femelle qui choisit le site de nidification. Le nid peut être construit près d'un étang, mais il est souvent à une certaine distance de l'eau et peut même en être passablement éloigné. Normalement construit au sol, le nid n'est guère plus qu'une dépression tapissée de fragments d'herbe et de joncs ou d'autres matériaux trouvés aux alentours. Il est habituellement bien abrité par des plantes herbacées de bonnes dimensions. Les œufs, dont la couleur peut varier d'une femelle à l'autre d'un vert terne à presque blanc, sont pondus au rythme d'un par jour. La femelle peut pondre jusqu'à 15 œufs, mais le nombre habituel est de 8 à 12.

L'incubation ne commence qu'une fois tous les œufs pondus, de sorte que les canetons éclosent à peu près en même temps.
Durant la période de ponte, et tout particulièrement au début de l'incubation, la femelle utilise une partie du duvet de son ventre pour garnir le nid. Lorsqu'elle quitte le nid pour se nourrir, la femelle recouvre les œufs avec ces plumes grises dont la partie centrale est blanche. En plus de garder les œufs au chaud, le duvet les soustrait à la vue des prédateurs capables de repérer facilement les œufs laissés à découvert.
L'incubation, qui dure environ 28 jours, est assurée entièrement par la femelle. Dès leur éclosion, les canetons sont de charmantes petites boules de duvet. Leur dos, d'un brun sombre, est rehaussé de quatre taches jaunes. Leur face et leurs parties inférieures sont jaunes, avec une tache foncée à l'oreille et une ligne brune au niveau de l'oeil.

Si le nid est détruit, la femelle recommence la nidification; elle peut s'y reprendre jusqu'à trois ou quatre fois. D'une fois à l'autre, le nombre d'œufs diminue. Le Colvert n'élève cependant qu'une seule nichée par année.

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1969 un canard déroute un concorde qui survolait l'étang de Salses Saint Hippolyte Leucate