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Quelques éléments sur la tramontane

Retour à la page sur "l'aïguat" et ses inondations au fil du temps

5 avril 1969.

L'Agly affichait + 3,50 mètres à Saint Paul de Fenouillet et + 1,65 mètres à Rivesaltes.

En Salanque, le village de Torreilles était cerné par 1,50 mètres d'eau. La commune était isolée ainsi que le mas Llobet.

A Pia, la hauteur d'eau qui recouvre les terres arrivait à la hauteur des abricotiers.

Le chemin reliant Claira à Pia, ainsi que le stade municipal du village étaient recouverts de 1,50 mètres d'eau.

Cette crue est nettement plus forte que celle du 5 mars 1969 et celle du 7 décembre 1968.

 

6 avril 1969

La pluie a continué à tomber sur le Roussillon pendant le dimanche de Pâques. Le village de Torreilles était encore sous les eaux et quelques routes de la Salanque demeuraient submergées.

 

10 avril 1969

Le conseil municipal de Torreilles présentait sa démission au préfet qui la refusait.

"Le maire ayant exposé au Conseil les désastres successifs dus aux inondations provoquées par l'Agly et les ruisseaux de Perpignan qui en 1963, 1965, 1967 et 1969 ont ravagé la commune de Torreilles et fait ressortir l'impossibilité d'assurer la protection des vies humaines dans l'agglomération et les alentours ainsi que la sauvegarde des biens matériels de la population, après discussion à laquelle prennent part de nombreux conseillers, le Conseil Municipal de Torreilles à l'unanimité donne sa démission à M. le Préfet des Pyrénées Orientales."

Suite à cette événement il est annoncé que les travaux de calibrage de l'Agly commenceront au mois de mai et la commune est déclarée commune sinistrée.

 

L'action de l'eau sur les cultures a été catastrophique : les asperges et les artichauts, sont détruits dans leur totalité. Certains agriculteurs qui avaient essayé de planter des melons, des tomates ou des pommes de terre pour compenser la récolte des salades non arrivée à terme à cause des crues de janvier dernier, voient également tous leurs espoirs s'écrouler. D'autre part, comme cela s'était déjà produit en 1965, la récolte d'abricots s'annonce sous de mauvais auspices, car l'eau qui risque de stagner longtemps encore dans les champs risque d'asphyxier les racines. A ce triste bilan, il faut ajouter que l'Agly en crue a emporté vers la mer une grande quantité de terre arable en ravinant fortement les terrains. Par ailleurs le problème immédiat qui se pose aux agriculteurs est le sulfatage de la vigne rendu difficile voire impossible par l'état actuel des sols transformés en marécages. Et le redoutable mildiou est toujours à l'affût.

 

En ce qui concerne le calibrage de l'Agly, le préfet a assuré que dès la fin avril les adjudications seraient lancées.