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Quelques éléments sur la tramontane

Retour à la page sur "l'aïguat" et ses inondations au fil du temps

14 mars 1969 Réunion du Conseil municipal de Saint Laurent de la Salanque

A propos de la liaison rapide RN9C

Après étude du dossier d'enquête d'utilité publique du projet de liaison rapide RN9 Le Barcarès, le Conseil municipal sur la proposition du maire, décide d'informer les services intéressés sur le danger que cette réalisation risque de faire courir en période d'inondation.

Dans l'état actuel des choses et de toute éternité, le triangle situé entre Saint Hippolyte, Claira et Saint Laurent est un point bas et son exutoire naturel est l'étang voisin.

De plus, depuis toujours, toutes les brèches de l'Agly, en ce qui concerne la rive gauche, se sont produites inévitablement entre Saint Laurent et Claira.

Et dont, au moment des inondations (brèches, débordements) toutes les eaux de l'Agly s'étalent naturellement et uniformément sur tout le point du triangle, et vont se déverser à l'étang.

Malgré cela Saint Laurent subit à chaque inondation les effets des crues de l'Agly, mais celles-ci sont encore amorties par la digue de protection ; digue construite il y a une centaine d'années par le Conseil municipal de l'époque.

La route déviée va constituer une digue surélevées, protégeant Saint Hippolyte mais rabattant toutes les eaux de crues vers Saint Laurent.

Loin des habitants de Saint Laurent l'idée de s'opposer à la construction de la déviation de la 9C. Mais ce que veut le Conseil municipal, c'est que les services des Ponts et Chaussées tiennent compte des propositions suivantes qui se résument à deux mesures essentielles qui sauveraient du désastre la commune et le territoire de Saint Laurent si souvent sinistrés par les eaux.

  1.  Il est indispensable d'acquérir de chaque côté  de la route déviée une nouvelle bande de terrain assez large (une dizaine de mètres de part et d'autre de la chaussée) de façon à creuser de chaque côté de la route un chenal d'écoulement assez large et assez profond. La terre de déblaiement pourrait servir d'ailleurs à la confection de la route elle-même sans qu'il soit nécessaire d'aller chercher loin du matériau qu'on trouverait sur place. Et le prix d'achet de cette bande de terrain serait ainsi compensée, en partie par le transport onéreux de matériau.

  2. Il paraît absolument indispensable d'installer, sous la route déviée, des petits ponceaux, ou même simplement des buses de fort diamètre tous les cent mètres par exemple, de manière à faire communiquer les deux fossés de part et d'autre de la chaussée.

Ces deux mesures paraissent absolument indispensables pour la sauvegarde des terres.

Le Conseil municipal ne pourrait pas admettre que des travaux d'une telle importance, que la construction d'une route soient un jour réalisés sans que les collectivités locales intéressées aient eu leur mot à dire.