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Constat du GNIS : "la majorité des français souhaite que les agriculteurs puissent ressemer gratuitement une partie de leur récolte et cultiver la biodiversité" Purée !!!!! Vive la dissolution du Gnis !

L’étude Optiway publiée par le GNIS le 20 novembre 2009, montre que les français ont une image des semences et de ses enjeux en accord avec la réalité. En effet, une majorité d’entre eux :

-trouve normal que les agriculteurs puissent ressemer gratuitement une partie de leur récolte,

-trouve que le catalogue du GNIS est un frein pour la biodiversité,
-souhaite que la sélection de variétés permette aux agriculteurs de réduire l’usage des pesticides,
-ne croit pas que les OGM ou les semences industrielles puissent résoudre le problème de la faim,
-souhaite que l’Etat réglemente le marché des semences.
Cependant, les « souhaits » du peuple français ne sont pas appliqués dans la réalité.

Les agriculteurs qui ressèment leur récolte de blé tendre doivent encore payer des royalties aux semenciers. Le GNIS exige que la loi étende cette Contribution baptisée « Volontaire et Obligatoire » à toutes les semences de ferme. (Les semences de ferme sont les graines récoltées à partir de semences sélectionnées par l'industrie semencière mais multipliées par l’agriculteur à la ferme par soucis d’économie et d'indépendance)

Les variétés traditionnelles, les variétés populations sélectionnées et multipliées localement par les agriculteurs, les variétés peu exigeantes en engrais chimique (dites faible intrant) ou les variétés spécifiquement sélectionnées pour la bio sont toujours interdites par le catalogue. Les variétés autorisées sont pour la plupart grandes consommatrices de pesticides.

Depuis un demi siècle, l’Etat a abandonné la gestion de la réglementation sur les semences à l’industrie des semences. En effet , le GNIS qui a le monopole de la représentation de la filière semence en France, promeut l’utilisation des OGM, poursuit en justice ceux qui vendent des semences traditionnelles non inscrites au catalogue, est en même temps chargé de la gestion du catalogue.

Avec le moratoire sur la culture du MON 810 puis avec la première loi Grenelle I, le gouvernement a fait quelques avancées pour répondre à la volonté des français et s’opposer à ce monopole. Il ne doit pas s’arrêter en chemin, mais mettre en place une réglementation qui favorise la biodiversité, les semences destinées aux agricultures paysannes et biologiques, le droit des agriculteurs de ressemer et d’échanger leurs semences et de participer, avec la société civile, aux décisions concernant les semences.