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Becfigue
Ce nom apparaît au XVIe siècle. Emprunté de l'italien beccafico, composé de l'impératif de beccare, « becquer », et fico, « figue ».

Nom vulgaire de quelques petits passereaux du Midi de la France, friands de raisins et de figues.

Le becfigue migrateur descend encore plus bas que la grive sur les bords du Rhône, où il ajoute dans son alimentation la figue aux raisins, ce qui ne lui donne pas une triste figure, mais un goût tellement savoureux qu'il est le plus parfumé des oiseaux. On les prend au filet.
Les gens de la Provence et de la Méditerranée le savent bien, et depuis longtemps ; autrefois Chypre en faisait le commerce et envoyait annuellement à Venise 1.000 ou 1.200 pots de grès remplis de ce petit gibier. Cet oiseau était mariné dans du vinaigre et des herbes odoriférantes, et un « extrait du suc des excellents fruits dont il vit »,